L’œil de Fred : Bilan de l’Arkea Ultim Challenge Brest

Avec l’arrivée ce mercredi 13 mars d’Eric Peron et son Ultim Adagio se clôt la première édition de l’Arkea Ultim Challenge Brest. Une édition pleine de rebondissements au niveau sportif et pleine d’enseignements pour Freddy qui aura passé près de 50 jours à la cellule routage du team Sodebo. Il est temps de tirer le bilan de cette expérience hors norme !

« Pour cette première édition du tour du monde en solitaire en Ultim, je trouve que c’est une belle réussite et une belle surprise ! Sur 6 bateaux au départ, 5 ont bouclé la boucle. C’est vrai que c’est un peu le défaut de ces grands bateaux volants : leur complexité et leur fragilité.

On a eu le droit à un départ de rêve, magnifique ! La course a été très intense jusqu’au Cap de Bonne-Espérance. Les bateaux étaient au contact, il y avait une forte intensité. Plus tard, on a basculé dans la gestion des soucis techniques, que ce soit SVR Lazartigue, Banque Populaire ou Sodebo, c’est un tout autre jeu qui s’est développé. Le challenge était toujours aussi fort, mais la régate a perdu en intensité contrairement à un Vendée Globe par exemple.
Néanmoins, le bilan est super positif avec des écarts d’à peine une semaine pour les trois premiers.

Pour Sodebo, cette 2e place est belle, mais on ne s’en satisfait pas. Nous restons sur un objectif de victoire sur ces courses. Néanmoins, on a découvert des nouvelles capacités du bateau, notamment dans le petit temps, qui sont excellentes ! Vivement la prochaine édition ! »

50 jours à la cellule routage

« Travailler à la cellule routage, c’était très riche d’enseignements ! Pouvoir travailler sur la météo durant 50 jours m’a permis d’apprendre énormément dans ce domaine. Être dans cette gestion de la technique, de l’humain et du sportif, savoir trouver le bon dosage pour être le plus performant possible, c’était très prenant, mais aussi très instructif !

Je me suis aussi rendu compte de l’importance de l’état de la mer. C’est un critère prédominant dans les routages, que ce soit en Class40 ou ailleurs, je trouve qu’on ne l’exploite pas suffisamment dans l’étude de performance des bateaux. On a tendance à s’entraîner assez proche des côtes et les grands entraînements offshores en milieu océanique restent assez rares et encore plus dans les mers du Sud où les conditions sont particulières.

En résumé, ce fut un très bon entraînement pour les courses à venir sur mon bateau. »