L’œil de Fred : The Transat CIC

La Transat CIC aura tenu ses promesses !
Entre Yoann Richomme et Charlie Dalin en IMOCA, et Ambrogio Beccaria et Ian Lipinski en Class40, les duels auront animé la 15e édition de The Transat CIC. Dans toutes les classes, la bataille aura fait rage. Après avoir fait ses pronostics, il est temps pour Fred de nous livrer son analyse et les bénéfices qu’il en tire pour son projet.

« L’Atlantique Nord fut très engagé ! Les marins ont rencontré des conditions favorables et rapides, beaucoup de portant dans de la mer formée et du vent fort. Le taux d’abandon en Class40 et en IMOCA n’est pas négligeable.

Côté IMOCA, les forces en présence se sont bien révélées. Yoann Richomme et Charlie Dalin, malgré les soucis techniques rencontrés par ce dernier, nous ont livré un début de course exceptionnel. Yoann a été impressionnant, il a bien géré sa course en n’étant pas tout le temps pied au plancher. Il a su trouver l’équilibre entre performance et préservation du bateau. C’est un client très sérieux pour le Vendée Globe !

Derrière, on a un beau podium avec Boris Herrmann et son bateau très typé pour le gros temps et le portant. Les conditions et ses talents de marin lui ont permis d’obtenir cette belle deuxième place. Enfin, Samantha Davies complète ce podium suite à une très belle course, bravo à elle.

Je note aussi la belle course d’Alan Roura qui était à portée du Top 10. Malgré son avarie de foil, il a bien navigué, son bateau semble évoluer dans le bon sens ; je suis très content pour lui !

En Class40, le match entre Ambrogio Beccaria et Ian Lipinski était passionnant à suivre ! C’était très chouette à voir avec ces passages de dorsales et de front, il y avait match jusqu’au bout ! On sent que le Musa40 a des phases où il accélère très fort par rapport au Max 40. Mais dans les placements et l’engagement des deux marins, c’était une vraie démonstration. Ian Lipinski nous a aussi montré que la Class40 est assez homogène. Même avec un bateau qui a quelques années, le marin peut faire la différence. On le voit avec les podiums qui ne sont pas remplis que de bateaux neufs.

J’ai aussi une pensée pour Axel Trehin que je suis allé aider la semaine dernière à sortir son bateau de l’eau. Il a malheureusement tapé quelque chose pendant la course qui a endommagé sa coque. Je suis certain qu’il trouvera une solution pour participer aux échéances à venir !

Cette transatlantique fut riche d’enseignements ! Elle m’a permis de comparer les différentes carènes de bateaux dans différentes allures. Cela me conforte dans mes choix pour mon futur bateau. On sent que le Lift V2 est très fort dans les allures de reaching alors qu’il est plus à la peine dans le portant et dans des conditions fortes. De notre côté, nous avons bien travaillé pour corriger ces imperfections. »