L’oeil de Fred : Pro Sailing Tour, étape 3 entre la Sardaigne et la Bretagne

Membre de l’équipage de Luke Berry pour sa première participation au Pro Sailing Tour à bord de l’Ocean Fifty Le Rire Médecin – Lamotte, Fred Denis a laissé sa place pour le troisième offshore entre Alghero et Brest. Alors que ses co-équipiers évoluent en 3e position, à quelques milles de l’arrivée, « Freddy » nous livre son analyse sur la plus longue étape de cette édition 2023.

« Les garçons fait un joli début de parcours, avec un beau bord de portant qui les a emmenés au sud de l’Espagne avec des vitesses dépassants les 30 nœuds et des moyennes au-delà de 25 nœuds. Ils en ont bien profité, dans des conditions un peu instables et avec une forte activité nuageuse, voire orageuse sur le sud de l’Espagne, qui n’a pas facilité l’arrivée dans le détroit de Gibraltar. Le vent a ensuite tourné relativement rapidement, avec des pièges notamment dus aux courants et aux faibles vents de face, avant d’atteindre l’Atlantique.

L’attaque de la remontée vers Brest avec un anticyclone bien installé aux niveau des Açores leur a apporté beaucoup de vent de nord-est, plus ou moins soutenu, ce qui a donné un alizé portugais assez bien établi. On a pu voir une petite dépression thermique venue de l’Espagne et du Portugal lors de leur passage, une situation assez instable avez des vents erratiques qui se sont maintenus jusqu’à la latitude de Porto. Le vent s’est ensuite renforcé progressivement avant de se stabiliser jusqu’au passage du cap Finisterre, jusqu’à 25 nœuds et rafales à 30 dans une mer un peu hachée. Ça devait être tonique !

Plus la flotte a avancé dans le golfe de Gascogne, vers Brest, plus la mer s’est peu à peu rangée, mais le vent est resté assez instable avec des moyennes de 15/20 nœuds au près. Mais c’est tout de même allé vite.

L’épreuve a montré une belle homogénéité de niveau, ça navigue à vue, ça bataille bien, on sent que le match est intense et que chaque coup est important. Avec une mer difficile, il a fallu naviguer en bon marin, ne pas casser le matériel et trouver un mode rapide mais pas trop sollicitant pour le bateau. Je suis heureux d’avoir partagé les deux premières étapes avec Luke et Antoine Joubert, je les ai évidemment suivis de près sur cette dernière étape et ça donnait envie d’y être ! »